Médecine, Science et Recherche

Ne dépend ni de l’OMS, ni du Big Pharma, ni du Big Data, ni d’aucun gouvernement – Et libre de dire la vérité sur toute notre santé et ses dangers par le Big Pharma et le Big Data et les opportunistes

VOS QUESTIONS / NOS RÉPONSES

    les Droits d’auteur

    Mes profils

      MON STATUT D’EXPERT

      COMPRENDRE LA PROTÉINURIE DES 24 HEURES

      COMPRENDRE LA PROTÉINURIE DES 24 HEURES

       



      Synonymes : Protéinurie des 24 H, Protéinurie totale
      Nom officiel : Protéinurie


      Une protéinurie est définie comme l’élimination pathologique dans les urines d’une quantité de protéines supérieure à 150 mg (soit 0,15 g) par 24 heures.
      Dépister une protéinurie, faire son étude biologique tant qualitatif, que quantitatif,  font partie des examens « urinaires » les plus demandés.


      Pr. Salim Djelouat
      Expert médicale certifié en médecine, santé et bien-être – Paris –
      Auteur scientifique
      salimdjelouat@mail.com


      SOMMAIRE

      I – CIRCONSTANCES DE DÉCOUVERTE
      II – INTÉRÊT DU DOSAGE
      III – CONDITIONS DE PRÉLÈVEMENT
      IV – VALEURS PHYSIOLOGIQUES
      V – VALEURS PATHOLOGIQUES
      VI – SUIVI D’UNE PROTÉINURIE
      VII – PROTÉINURIE DE LA FEMME ENCEINTE
      1 – Comment prendre en charge une protéinurie chez la femme enceinte ? 
      2 – Comment interpréter son résultat ? 
      VIII – RECHERCHE DE LA PROTÉINURIE PAR BANDELETTES TES OU BANDELETTE URINAIRE
      1 – Intérêt de cet examen  
      2 – Principe 
      3 – Conditions du prélèvement
      4 – Lecture 
      5 – Interprétation des résultats 
      6 – Faux positifs 
      7 – Conservation des bandelettes 


      I – CIRCONSTANCES DE DÉCOUVERTE
      Au cours d’un dépistage systématique par un examen avec une bandelette urinaire
      Au cours de l’exploration d’un syndrome œdémateux
      Au cours d’un bilan d’une hypertension artérielle, d’un diabète ou d’une maladie en générale
      Au cours de la surveillance d’une grossesse,

      II – INTÉRÊT DU DOSAGE
      Le rein est capable de retenir toutes les protéines qui passent à son niveau.
      Par contre en cas de maladies rénales, la perméabilité du rein est augmentée et des protéines peuvent se retrouver dans les urines.
      La protéinurie des 24 heures, sert donc à détecter la présence en quantité anormalement importante de protéines dans les urines, ce qui permet d’évaluer et de suivre le bon fonctionnement des reins.
      Son  dosage permet de ce fait de quantifier certaines anomalies rénales, comme par ex : les syndromes néphrotiques.

      III – CONDITIONS DE PRÉLÈVEMENT
      Le dosage de la protéinurie doit être fait sur les urines des 24 heures dans leur totalité ou sur un échantillon d’urines.
      La technique du recueil des urines des 24 heures doit être expliquée aux patients
      1 – Le matin au lever, aller aux toilettes et vider complètement sa vessie et noter l’heure.
      2 – À  partir de ce moment et dans un récipient propre (normalement fournit par le laboratoire d’analyses), recueillir les urines de toutes les mictions
      3 – Le lendemain matin au lever (et à la même heure de la journée d’hier), vider la vessie dans le récipient.
      4 – Fermer hermétiquement le récipient

      IMPORTANT
      Les urines des 24 heures doivent être conservées dans un flacon propre et amenées (dans leur totalité) au laboratoire.
      Sinon un échantillon des urines de 24 heures peut être prélevé et envoyé, tout en notant la quantité d’urine émise (cette procédure devrait être faite en accord avec le laboratoire d’analyses).

      NOTE –
      Certaines explorations de la protéinurie, exigent  de recueillir séparément les urines émises le jour, de celle qui seront émises la nuit.
      Dans ce cas le laboratoire vous fournira deux récipients différents.

      RECOMMANDATIONS –
      Ce prélèvement doit être fait chez un patient au repos, en dehors d’un effort important les jours précédents.
      Chez la femme, la protéinurie des 24 heures se mesurera en dehors de la période menstruelle (risque de contamination des urines).

      IV – VALEURS PHYSIOLOGIQUES
      Chez le sujet normal il existe une protéinurie physiologique inférieure à 0.15 g/ L , par 24 heures.
      La protéinurie physiologique est assez courante, elle dans la plupart des cas sans gravité et se déclenche le plus souvent  sans circonstances particulières.
      La protéinurie physiologique ne nécessite pas en général de traitement et disparaît comme elle a apparue.
      Les principales origines d’une protéinurie physiologiques sont :
      Protéinurie orthostatique
      < 2 g/L
      Rencontrée le plus souvent chez l’enfant et se manifeste dès que l’enfant se retrouve ne position debout.
      Elle disparaît dès que l’enfant se retrouve en position allongée.
      Cette protéinurie orthostatique disparaît à  l’adolescence et ne laisse aucune séquelle au niveau du rein.
      Autres causes possibles
      Fièvre
      Stress
      Activité physique non contrôlée…

      V – VALEURS PATHOLOGIQUES
      Trois critères nous permettent d’affirmer que la présence d’une protéinuries est pathologique sont :
      Un taux assez important et qui doit être > 150 mg/L
      La nature des protéines présentes ex : albumine (principale protéine du sang ou de la mucoprotéine ou des protéines synthétisées….
      Les différents caractères de sa présence et qui sont : permanent, intermittent ou transitoire.

      Une protéinurie importante  > 2 g/ L, se rencontre dans
      Les glomérulonéphrites aiguës
      Les syndromes néphrotiques dont l’origine peut-être soit, ex : Diabète, Amylose, glomérulonéphrites chroniques…
      Le myélome (protéinurie de Bence Jones)
      Cancer de la vessie
      Insuffisance cardiaque
      Hypertension artérielle
      Infection rénale
      Lupus érythémateux systémique
      Traitements néphrotoxiques
      Intoxication aux métaux lourds…

      VI – SUIVI D’UNE PROTÉINURIE
      Une protéinurie diagnostiquée à temps et bien prise en charge se soigne très bien et ne laisse pratiquement aucune lésion.
      Dans les cas graves, elle peut donner des maladies (voir plus haut) assez graves et c’est pour ces raisons, qu’il est recommandé de faire un check-up assez complet et aussi souvent que nécessaire pour poser son éventuelle présence et surtout si on un  malade ayant des pathologies chroniques, telles que le diabète, l’hypertension artérielle…
      Bien sur, que sa prise en charge et son diagnostic sont du ressorti de votre médecin traitant.

      VII – PROTÉINURIE DE LA FEMME ENCEINTE
      Une légère augmentation du taux des protéines n’est pas trop inquiétante, mais dois être surveillée et surtout bien surveillée.
      La constatation d’une protéinurie associée à une hypertension artérielle chez la femme enceinte nécessite une prise en charge urgente, car c’est signe précurseur d’une pré-éclampsie.
      Effectivement, en cas de toxémie gravidique, la vie de la mère et de l’enfant sont en danger à très court terme.
      Cette protéinurie peut entraîner chez la femme enceinte diverses complications – 
      Accouchement prématuré
      Décollement du placenta
      Hémorragie cérébrale…

      1 – Comment prendre en charge une protéinurie chez la femme enceinte ? 
      La prise en charge comporte :
      Repos en décubitus strict
      Traitement antihypertenseur
        Extraction en urgence de l’enfant par césarienne en cas absence d’amélioration ou d’aggravation du tableau clinique.

      OBSERVATION – 
      Il existe une protéinurie chez la femme enceinte, dont la cause est souvent liée à une infection urinaire, dans ce cas un traitement adéquat suffira, pour la ramener à son taux normal.

      2 – Comment interpréter son résultat ? 
      La protéinurie est un signe d’alarme.
      Elle peut être révélatrice d’une lésion ou maladie rénale ou survenir de manière ponctuelle et transitoire lors d’une infection, d’un traitement, d’un effort physique important, d’un stress psychologique ou physique.
      Quand il existe des lésions rénales, l’importance de la protéinurie est en général proportionnelle à la sévérité des lésions et l’aggravation de la protéinurie au cours du temps signe une aggravation des lésions rénales, ainsi qu’une dégradation de la fonction rénale.


      VIII – RECHERCHE DE LA PROTÉINURIE PAR BANDELETTES TEST OU BANDELETTE URINAIRE


      1 – Intérêt de cet examen  
      La recherche systématique permet la détection et la prise en charge précoce des néphropathies glomérulaires.
      Elle retarde l’âge moyen d’apparition de l’insuffisance rénale terminale.
      Grâce à la bandelette urinaire, le résultat est quasi immédiat.
      La recherche par bandelette peut aussi être recommandée dans le cadre du suivi d’une pathologie rénale déjà connue.

      Très important –
      Tout œdème des paupières, ne doit pas nous faire penser à une « pseudo allergie », mais de rechercher par bandelette la présence ou non des protéines dans l’urine.

      2 – Principe 
      Basé sur la modification de coloration
      Les bandelettes détectent des protéinuries supérieures à 50 mg/l (0,05 g/l)

      1. 3 – Conditions du prélèvement –
        Toilette génitales sans produits utilisant des substances désinfectantes
        Urines fraîchement émises, recueillies  dans un récipient soigneusement rincé, afin d’éviter la contamination par un détergent;

      4 – Lecture 
      La lecture se fait par comparaison, sur une échelle calorimétrique
      Si la recherche de protéinurie est très positive en fin de journée et négative le matin au réveil, il faut évoquer une protéinurie orthostatique.

      5 – Interprétation des résultats 
      Si le résultat est positif, il y a protéinurie,
      si le résultat est négatif, on ne peut exclure la possibilité d’une protéinurie intermittente, dans ce cas refaire une deuxième recherche.

      6 – Faux positifs 
      La recherche par bandelettes peut donner des résultats en faux positifs et plus spécialement en cas de contaminations de l’urine par :
      Du sang
      Du sperme
      Des secrétions vaginales
      D’autres faux résultats de faux positifs sont rencontrés en cas de :
      Urines trop alcalines à pH = 9
      En présence de sels d’ammonium utilisés dans les désinfectants, ex : Cétavlon®, Biocidan®…
      Remarque –
      La bandelette détecte essentiellement la présence d’albumine dans les urines, ce qui explique que ce test puisse être normal lorsque la protéinurie est due à l’élimination de protéines autres que l’albumine.

      7 – Conservation des bandelettes 
      Les bandelettes doivent être conservées dans un récipient hermétiquement clos, à température ambiante


      IX – NOTE EN FORME DE CONCLUSION
      – la maladie rénale et la mortalité cardiovasculaire, un risque élevé
      La présence simultanée d’une albuminurie et d’une protéinurie, sont des facteurs de mauvais pronostic de la maladie rénale.
      Cette association, renforce la protéinurie comme un facteur prédictif dans la mortalité cardiovasculaire et ce en plus des autres facteurs de risque cardiovasculaire.
      Récemment, de grandes études épidémiologiques ont confirmé que la protéinurie était un facteur majeur du pronostic rénal et de mortalité, plus important et indépendant du taux de filtration glomérulaire lui-même…



      Pr. Salim Djelouat
      Pr. en analyses médicales et Bioclinicien
      Expert médicale certifié en médecine, santé et bien-être – Paris –
      Psychothérapeute
      Auteur scientifique
      Webmaster et blogueur



      Lisez, aimez et partager afin de faire bénéficier, votre famille, vos amis (es)
      Laissez moi un commentaire afin d’améliorer le contenu
      Posez-moi des questions, j’essaierais de vous répondre
      Vous voulez participer à l’enrichissement du contenu, faites le moi savoir

      Print Friendly, PDF & Email

      Salim Djelouat

      Pr. Salim Djelouat Professor Medical Analyses and Medical bacteriology / Scientific Author / France & New York, USA Professor of Bio-Clinical Webmaster, blogger Medical Expert certified Author and scientist Author

      ARTICLES SIMILAIRES

      Mes Derniers Articles x