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      CoViD-19 – vs maladie de Kawasaki

      CoViD-19 – vs maladie de Kawasaki


      Ce qu’il faut savoir, c’est que cette maladie est soit d’origine infectieuse (virale), soit due à une réaction immunologique « rare »,  d’apparition chez des enfants génétiquement prédisposés.
      On parle aussi d’une possible maladie auto-immune.


      Pr. Salim Djelouat
      Pr. en analyses médicales et Bio clinicien


      Ce que je vous propose de lire dans cette publication

      I – Est-ce qu’il existe une relation entre covid-19 et l’apparition soudaine de vascularite chez certains de ces jeunes enfants testés positifs au SARS-CoV-2 ??
      II – Rappel sur la maladie de Kawasaki
      III – Étiologie
      IV – Évolution
      V – Symptomatologie  
      VI – Comment poser le diagnostic ? 
      VII – Diagnostic différentiel 
      VIII – Traitement
      IX – Maladie de Kawasaki et vaccins
      X – Regard sur la vascularite
      XI – Notre point de vu
      XII – Conclusion
      XIII – Lectures recommandées
      XIV – Quelques vidéos pour se faire une idée

      I – Est-ce qu’il existe une relation entre covid-19 et l’apparition soudaine de vascularite chez certains de ces jeunes enfants testés positifs au SARS-CoV-2 ??

      Il a été rapporté au Royaume-Uni, l’apparition de symptômes, suggérant une forme atypique d’une pathologie infantile « rare », mais connue sous le  nom de la maladie de Kawasaki.
      Le National Heath Service, NHS (Agence de Santé du pays), rapporte alors une douzaine d’enfants hospitalisés, dans un état grave.
      Ces jeunes patients présentent une forte fièvre, une inflammation des artères : des symptômes identiques à la maladie de Kawasaki.
      Certains de ces enfants ont été testés positifs au covid-19.
      L’apparition de ce type de  pathologie a été aussi signalée en France, Espagne, Italie, Belgique, États-Unis et même en Australie.
      Néanmoins en France et ce depuis un mois, des réanimateurs pour les enfants, ont signalés un tableau clinique de myocardite et avec des signes de la maladie de Kawasaki.
      Il reste cependant que ce lien n’est à ce jour pas encore confirmé, ni infirmé.


      II – Rappel sur la maladie de Kawasaki

      La maladie de Kawasaki est une vascularité (voir plus bas), caractérisée par une inflammation généralisée des parois des vaisseaux sanguins dans tout le corps.
      Elle est liée à un dysfonctionnement immunitaire.
      Elle est classée dans les maladies dites « rares » ou étudiée telle qu’elle.


      III – Étiologie

      Ce qu’il faut savoir, c’est que cette maladie est soit d’origine infectieuse (virale), soit due à une réaction immunologique « rare »,  d’apparition chez des enfants génétiquement prédisposés.
      On parle aussi d’une possible maladie auto-immune.
      Les enfants d’origine japonaise ont une incidence assez élevée, d’où le nom de « Kawasaki », mais elle est présente dans le monde entier.
      Elle touche en particulier les enfants de moins de 6 ans, avec un pic de 18 à  24 mois.
      Elle reste rare, voire très rare chez les nourrissons de moins de 4 mois, les adolescents et les adultes.
      Elles touchent beaucoup plus les garçons que les filles.
      La maladie de Kawasaki, reste une maladie saisonnière (hiver ou printemps), mais peu apparaître au courant de toute l’année.
      Il existe une immunité, mais on a noté que 2% des patients ont eu des récidives (plusieurs mois ou années plus tard).


      IV – Évolution

      Son évolution est lente et se fait par paliers de 4 à 5 jours, voire 1 semaine.


      V – Symptomatologie 

      1 – Au 1er palier
      Une très forte fièvre (supérieur à 39° C), accompagnée ⇒⇒

                     – D’irritabilité
                     – Léthargie (qui reste occasionnelle)
                      – Coliques abdominales

      Au bout de 2 jours apparaît ⇒⇒
                   – Une conjonctivite (une injection conjonctivale bulbaire bilatérale apparaît sans exsudat).

      2 – Au 2ème palier :
      On note l’apparition ⇒ ⇒
                   –
      Un exanthème 

      Des tâches rouges disséminées sur le tronc et les muqueuses (bouche et au niveau de l’appareil génital).

      Cet exanthème peut devenir une source d’erreurs dans le diagnostic et oriente soit vers →→
                     – Une urticaire

                      Une rougeole
                     – Voire une scarlatine


      3
      – Au 3ème palier on note ⇒⇒
                     –
      Adénopathie cervicale

                     – Altération de la muqueuse buccale (irritation, inflammation : langue, lèvres, gorge)
                     – Gonflement des mains et des pieds
                     – Trouble du rythme cardiaque (tachycardie)

      En cas de non traitement, la maladie peut entrainer ⇒⇒
                     – Des complications cardiaques : péricarde, myocarde, endocarde et les artères coronaires

                      – Un infarctus du myocarde
                      Mort subite


      VI – Comment poser le diagnostic ? 


      1 – Diagnostic de 1ère intention


                1.1En cette période de pandémie, établir un lien vers une éventuelle contamination par le SRAS – CoV- 2  (CoViD-19)

                1.2Établir le diagnostic à partir des critères cliniques cités plus haut
                1.3ECG (trouble du rythme, hypertrophie ventriculaire gauche...)
                1.4 Échocardiographies (anévrisme des artères coronaires, insuffisance valvulaire, péricardite, myocardite…)
                1-5 –  Radiologie du thorax
                1.6Coronarographie (en cas d’anévrisme)


      2 – Diagnostic de 2ème intention
      Repose sur des examens complémentaires pour écarter d’autres troubles.
      Les examens sont donnés par ordre de priorité de recherche.


      2.1 – Facteur Rhumatoïde (FR)
      Pourquoi ?
      Comme on l’a déjà dit, qu’il est possible que la maladie de Kawasaki soit une maladie-auto immune.
      Le facteur rhumatoïde reste une expression de nature auto-immune.

      2.2 – Anticorps anti-CCPanti-peptides cycliques citrullinés
      Autres classes d’auto-anticorps.
      Ceux sont des auto-anticorps de développement récent.
      Ils sont plus spécifiques que le Facteur Rhumatoïde et apparaissent « précocement)

      2.3 – Anticorps  antinucléaires (AAN)
      La maladie de Kawasaki, possède une probabilité de maladie « auto-immune » et peut se traduire par la production d’anticorps anormaux, appelés auto-anticorps.
      Les auto-anticorps comme leur nom le suggèrent, sont dirigés contre les constituants de nos propres cellules.
      Dans ce cas précis, les auto-anticorps s’attaquent aux cellules localisées dans le noyau, d’où leur nom (antinucléaire).

      2.4 – C Réactive Protéine (CRP)
      Comme son nom l’indique, c’est une protéine synthétisée principalement  par le foie, aussi être synthétisée par le tissu adipeux.
      Elle apparaît au cours d’une inflammation aiguë dans l’organisme.
      C’est un marqueur stable pour suivre l’évolution d’une inflammation : elle augmente rapidement avec l’inflammation et baisse rapidement quand l’inflammation est soignée.
      Elle reste un bon marqueur biologique et apparaît dans tous les processus inflammatoires.
      Elle joue un rôle important dans la réponse immunitaire, soit par mobilisation, soit par l’activation des leucocytes (les Globules Blancs).
      Elle stimule la phagocytose, processus bien connue pour la destruction des agents pathogènes.
      Le taux de CRP est élevé en cas de :
                      Les infections bactériennes (néonatales et post-chirurgicales)

                     – Les parasitoses et mycoses profondes
                      Les infections virales chroniques (VIH, hépatites B et C)
                      Les néoplasies (cancer profond ou avec métastases, lymphome hodgkinien et non hodgkinien, leucémies)
                     – Les pathologies systémiques et rhumatismales (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, vascularite, maladie de Horton, maladie de Wegener, myosite, maladie de Still, lupus érythémateux)
                      Les pathologies digestives (maladie de Crohn)
                      Les nécroses ischémiques (infarctus)
                      Les traumatismes (chirurgie, brûlures)

      2.5 – Vitesse de Sédimentation (VS)
      La vitesse de sédimentation (VS), est une mesure non spécifique de l’inflammation, utilisée fréquemment comme test médical d’orientation.
      La vitesse de sédimentation est la distance parcourue en 01 heure (la 2ème heure est peu informative), par les hématies qui vont sédimenter sous l’action de la gravité.
      La vitesse de sédimentation va dépendre donc du degré d’agrégation de ces hématies.
      La vitesse de sédimentation reste un examen sensible, mais peu spécifique.
      Dans la maladie de Kawasaki, elle reste élevée.

      2.6 – Numération et Formule Sanguine (NFS)
      La numération et formule sanguine est un examen essentiel afin d’apprécier un dysfonctionnement de la moelle osseuse ou surtout des perturbations périphériques : anémies, polyglobulie, leucocytose, problème de coagulation lié à une consommation des plaquettes…
      On note dans la maladie de Kawasaki :
                      Leucocytoses, marquée par la présence de cellules immatures
                      Thrombocytose
                      Anémie normocytaire, qui reste modérée

      2.7 – Albumine
      L’albumine est une protéine « négative » de l’inflammation, cela veut dire qu’un état inflammatoire, va abaisser sa synthèse.
      Donc elle reste intéressant à doser pour suivre l’état d’une inflammation.
      Il serait intéressant de l’associer aux dosages des protéines totales.

      2.8 – Les enzymes hépatiques
      Les principales enzymes hépatiques à  apprécier sont⇒⇒
                – L’alanine amino transférase (ALAT ou GPT)

                – L’aspartate amino transférase (ASAT ou GOT)
                – La gamma-glutamyl transférase (γgt)
                – La phosphatase alcaline (PAL)
      On pourra leur associer ⇒⇒
                – Le dosage de la bilirubine
                – Le taux de prothrombine

      2.9 – Recherche microbiologique
                –
      Prélèvement de gorge

                – Des hémocultures
                – Un examen cytobactériologique des urines (ECBU)


      VII – Diagnostic différentiel entre ⇒⇒

                    Maladies éruptives : rougeole, scarlatine
                         – Éventuellement une allergie médicamenteuse
                          – Arthrite juvénile idiopathique (groupe de maladies rhumatismales rencontrées chez les enfants de moins de 16 ans)
                          – Autres maladies infectieuses


      VIII – Traitement

      En milieu hospitalier et avec une équipe pluridisciplinaire (cardiologue, pédiatre, rhumatologue pédiatrique et un spécialiste en maladie infectieuse).
      Il consiste à donner en première intention des  doses élevées d’immunoglobulines IV (IgIV) et en phase aiguë, ajouter de l’aspirine à forte dose par la suite.
      Des anticoagulants sont parfois nécessaires (en fonction de l’évolution).
      L’emploi des corticoïdes reste déconseillé, mais certains médecins l’utilisent ?
      Dans les cas graves, très graves ont peut recourir à la chirurgie cardiaque.
      Important
      Un traitement institué précocement permet de de réduire nettement le risque de séquelles cardiaques et donc l’apparition d’anévrismes coronariens et d’infarctus.


      IX – Maladie de Kawasaki et vaccins

      La vaccination anti-rubéole et oreillons doit être reportées à 11 mois.
      En ce qui concerne la rougeole et en cas d’un risque d’exposition, la vaccination doit-être poursuivie.


      X – Regard sur la vascularite

      Comme son nom l’indique, la vascularite est une inflammation des vaisseaux sanguins.
      De tous les vaisseaux sanguins (artères, artérioles, veines, veinules ou capillaires).
      Cette inflammation des vaisseaux peut s’accompagner, d’ischémie et de nécrose).
      Il existe deux types de vascularite :
      La primitive et la secondaire.
      La vascularité primaire, n’a pas de cause connue.
      La vascularité secondaire, peut être causée par une infection, une intoxication médicamenteuse, par des toxines (bactériennes, parasitaires ou autres).


      XI – Notre point de vu

      PAS DE PANIQUE

                – Maladie rare, puisque, elle  n’affecte qu’une personne sur 2000 (1/2000)
                – Prédispositions génétiques      
                – Peut-être due à une infection virale (covid-19 ???)
              – La plupart des enfants ayant développés la maladie de kawasaki ont été testés positif a la CoViD-19  (donc pas tous) –

      La vaccination à la rougeole peut-être poursuivie ?

      Dans notre précédent article « l’important, c’est l’essentiel », nous avons essayé d’établir un lien « pourquoi les enfants ne développent pas la maladie a la CoViD-19, et  nous avons dit, peut-être que c’est du à la vaccination à la rougeole, car il y similitude dans le pouvoir pathogène du virus de la rougeole et le SRAS-CoV – 2.
      Une vaccination massive à la rougeole pourra freiner la maladie CoViD -19.
      Cette piste de recherche devra être développée.


      XII – Conclusion

                – SARS-CoV-2, ne peut développer la maladie de Kawasaki chez les enfants, qu’en terrain prédisposé.
                – En cas d’un  (ou de) déséquilibre immunologique (anomalie immunologique)
                – Elle peut aussi être due à des prédispositions familiales (des cas de la maladie de Kawasaki ont été rapportés chez des membres d’une même famille – fratrie-)
                – Elle peut aussi être déclenchée sur des terrains prédisposés par un super antigène lors d’une infection virale ou même bactérienne.
                – Dans notre cas,  le SRAS-CoV-2 peut-être un déclencheur de la maladie de Kawasaki (mais sur des terrains prédisposés).

      Des recherches devront être menées afin d’établir un lien ou non entre l’apparition de la maladie de Kawasaki et le SARS-CoV-2.


      XIII – Lectures recommandées

      https://www.revmed.ch/RMS/2018/RMS-N-594/Maladie-de-Kawasaki-mise-a-jour
      http://salimdjelouat.com/2017/10/09/comprendre-la-formule-et-numeration-sanguine-fns/
      http://salimdjelouat.com/2017/10/09/comprendre-vitesse-de-sedimentation-vs/
      https://www.msdmanuals.com/fr/professional/p%C3%A9diatrie/maladies-diverses-du-nourrisson-et-de-l-enfant/maladie-de-kawasaki
      https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-osseux,-articulaires-et-musculaires/vascularites/pr%C3%A9sentation-de-la-vascularite
      https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=c-reactive-proteine
      https://www.doctissimo.fr/html/sante/analyses/ana_proteines07.htm
      https://journals.openedition.org/cybergeo/3288
      https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7118996/
      https://www.printo.it/pediatric-rheumatology/FR/info/7/Maladie-de-Kawasaki
      Guide pratique des analyses médicales de Pascal Dieusaert – 6e édition – Éditions Maloine – avril 2015
      ORPHANET, le portail de référence sur les maladies rares et les médicaments orphelins, ORPHA2331.

      « Syndrome de Kawasaki : diagnostic et traitements » [archive], sur Santé sur le net (consulté le 28 avril 2020)
      Florian Gouthière, « Des enfants souffrent-ils d’une forme grave et atypique de Covid-19 au Royaume-Uni et en France? » [archive], sur Libération.fr, 29 avril 2020 (consulté le 29 avril 2020)

      XIV – Quelques vidéos à voir et à se faire une idée




      Pr. Salim Djelouat
      Pr. en analyses médicales et Bio clinicien
      Expert médicale certifié en médecine, santé et bien-être
      Psychothérapeute
      Auteur scientifique, conférencier
      Webmaster et blogueur


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      Salim Djelouat

      Pr. Salim Djelouat Professor Medical Analyses and Medical bacteriology / Scientific Author / France & New York, USA Professor of Bio-Clinical Webmaster, blogger Medical Expert certified Author and scientist Author

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