La grossesse n’est pas une maladie, mais c’est un plaisir.
Le plaisir de porter un enfant, de donner la vie.
Mais elle reste le plus souvent une source de nombreuses angoisses de la part de la future maman et de tout son entourage.
Est-ce que tout va bien, est-ce que ma grossesse va bien se dérouler.
Les symptômes ressentis sont-ils normaux ou au contraire alarmants.
Toutes ces questions légitimes méritent réponses.
Les seules réponses c’est le suivi de la grossesse, un bon suivi.
C’est l’objectif que je me suis assigné, afin de donner le suivi biologique de la grossesse, je dis bien suivi de la grossesse.
Dans cet article je ne parle que de la surveillance biologique de la grossesse.
Je fais juste un rappel sur le suivi médical (clinique) de la surveillance de la grossesse.
Recherche des facteurs de risque ciblée en particulier sur les pathologies chroniques (hypertension artérielle, diabète…), seront traités par les spécialistes en la matière.
Pour Esma-Besma
Pr. Salim Djelouat
Pr. en analyses médicales et Biomédicale
Expert médical certifié en médecine, santé et bien-être – Ooreka – Paris
Ce que je vous propose de lire dans cet article
I – Qu’est- ce qu’une surveillance de la grossesse ?
II – Quels sont les examens demandés dans une surveillance de la grossesse ?
III – Pourquoi : une surveillance biologique de la grossesse ?
IV – Quels sont les examens demandés pour une surveillance de la grossesse ?
V – Le bilan de péridurale ou bilan d’hémostase
VI – Test de Kleihauer
I – Qu’est- ce qu’une surveillance de la grossesse ?
L’amélioration de la surveillance de la grossesse est l’un des objectifs prioritaires de la Santé publique dans le monde et sera plus particulier dans les pays en voie de développement.
Cette surveillance s’adresse à toutes les femmes enceintes, en bonne santé et sans antécédents de maladie.
Une surveillance encore plus spécifique et rapprochée est proposée aux femmes présentant des risques particuliers pour leur propre santé ou pour le développement du fœtus jusqu’à la naissance.
II – Quels sont les examens demandés dans une surveillance de la grossesse ?
La surveillance de la grossesse comprend 7 examens obligatoires :
– Le premier avant trois mois de grossesse
– Puis un examen clinique mensuel du quatrième mois et ce jusqu’à l’accouchement (donc 6 autres examens)
La surveillance de la grossesse comprend en plus des 7 examens obligatoires :
1 – la réalisation de trois échographies au cours de la grossesse :
– La 1er échographie : se fera entre la 11ème semaine et la 13ème semaine
– La 2ème échographie : se fera entre la 21ème semaine et la 23ème semaine
– La 3ème échographie : se fera entre la 31ème semaine et la 34ème semaine
En cas de pathologie de la grossesse, le nombre des échographies n’est pas limité.
2 – la pratique systématique de certains examens biologiques
III – Pourquoi : une surveillance biologique de la grossesse ?
La surveillance biologique de la grossesse, permet de s’assurer :
– 1 – du bon déroulement et de la bonne tolérance de la grossesse
– 2 – de vérifier l’absence d’infections en cours de grossesse, notamment celles qui pourraient exposer à un risque pour le fœtus en cas de contamination.
L’intérêt de cette surveillance est de permettre le dépistage des complications possibles pour le fœtus et la mère, afin de mettre en œuvre le plus tôt possible, une prise en charge adaptée.
IV – Quels sont les examens demandés pour une surveillance de la grossesse ?
Consultation pré conceptionnelle :
Cette consultation est le plus souvent ignorée ou on ne lui donne pas son importance.
Les principaux examens sont :
1 – Examen gynécologique frottis cervical
2 – Sérologies prescrit
– Groupes sanguins (A, B, O, phénotypes rhésus complet et Kell)
– Toxoplasmose et rubéole
– Recherche d’agglutinines irrégulières
Au début et au cours de la grossesse :
Un bilan minimal mais obligatoire devra être demandé et reposera sur :
1 – Un examen des urines afin de rechercher
1.1 – La présence du glucose (signe d’un diabète)
1.2 – La présence des protéines (signe soit d’une hypertension artérielle, soit d’une anomalie rénale, soit encore d’une infection urinaire.
L’examen de l’urine peut se faire pendant la consultation soit par le médecin, soit par une sage-femme.
Il se réalise le plus souvent à l’aide de bandelettes réactive.
En cas de présence de l’une des anomalies citées, un examen plus complet sera demandé et se pratiquera au niveau d’un laboratoire et portera sur :
1.3 – Le dosage de l’albumine, sa présence dans l’urine orientera vers un problème rénal, une hypertension artérielle.
1.4 – Le dosage du sucre dans l’urine ou la glycosurie, en cas de taux assez élevé, il faut une prise en charge plus spécifique.
1.5 – Un examen cytobactériologique des urines (ECBU), avec :
– Une recherche cytologique des polynucléaires neutrophiles
– Une recherche d’une hématurie microscopique
– Une mise en culture pour le diagnostic éventuel d’une infection urinaire.
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IMPORTANT : |
2 – les examens de sang
Les examens du sang porteront notamment sur les paramètres suivants :
2.1– Les examens immuno-hématologiques
1 – La détermination du groupe sanguin
– Le système ABO*
– Le système rhésus*
– Le système Kell
– Le phénotype érythrocytaire
– La recherche des anticorps irréguliers anti-érythrocytaire
* Le groupe sanguin et le Rhésus doivent être recherchés dès le premier examen (à moins qu’ils ne soient connus et fait avec une sécurité suffisante).
Important
Il est souvent conseillé de faire un autre groupage sanguin complet vers le 9ème mois.
En plus de ses intérêts connus, sa détermination va nous permettre de reconnaitre les femmes dont le rhésus est négatif.
Le groupage sanguin doit se faire à partir de deux déterminations et par un personnel différent.
3 – La recherche des anticorps irréguliers anti-érythrocytaires
Cette recherche se fera à partir du 4ème mois et tous les mois si la femme est rhésus négatif.
Important :
La recherche des anticorps irréguliers doit se faire vers le 3ème mois, le 6ème mois, le 8ème et le 9ème mois, chez une femme Rhésus négatif.
4 – Une Numération et Formule Sanguine avec une numération des plaquettes
La NFS complète nous permet de dépister une éventuelle anémie au cours de la grossesse ou un problème de coagulation sanguine.
Elle sera demandée au plus tard au 6ème mois de la grossesse, car les anémies sont fréquentes à cette période.
5 – Les examens de biochimie médicale
5.1 – Le dosage de la créatinine (créatinémie)
Ce dosage permet d’apprécier la tolérance sur la fonction rénale de la grossesse.
5.2 – Glycémie à jeun
Elle est conseillée au septième mois.
5.3 – Uricémie
En début de grossesse afin d’avoir une valeur de départ en cas d’hypertension artérielle
5.4 – Analyses d’urines
– Glycosurie : recherche de glucose (sucre) dans les urines qui peut être un signe de troubles du métabolisme du sucre comme le diabète gestationnel.
– Protéinurie (albuminurie) : recherche de protéines dans les urines qui peut être un signe d’hypertension, d’anomalies rénales..
6 – les examens immunologiques
On doit faire un dépistage obligatoire et mensuel en cas d’absence d’immunisation antérieure contre les infections ou le contage possibles des infections suivantes :
6.1 – La syphilis
Le dépistage de la syphilis est obligatoire et ce avant 3 mois.
Une sérologie syphilitique doit être prescrite et comportera :
– TPHA
– VDRL
6.2 – Tests d’immunisation contre certaines maladies :
– VIH
– Hépatite B
– Rubéole*
–Toxoplasmose*
* Dans le cas d’une sérologie négative de la toxoplasmose et de la rubéole, cela suffit qu’il n’y a pas d’immunisation et dans ce cas faire des contrôles mensuelles de ces deux pathologies et ce durant toute le déroulement de la grossesse.
7 – Un test de dépistage prénatal (trisomie 21)
Ce test ne se fait que sur la demande du couple*.
Une première prise de sang entre la 10ème et la 13ème semaine de grossesse et une deuxième entre la 14ème et la 16ème semaine.
*pourquoi sur la demande du couple ?
En fonction des résultats, le médecin peut proposer une amniocentèse afin de lever tout doute.
Dans le cas d’une amniocentèse positive, une interruption de la grossesse sera proposée au couple
8 – Dépistage Streptocoque B
Au cours du 3ème trimestre
Le dépistage est effectué sur un prélèvement vaginal entre 35 et 38 semaines d’aménorrhées.
Si la recherche est positive, un traitement antibiotique vous sera administré pendant l’accouchement.
Bon à savoir –
Le streptocoque B est une bactérie qui se trouve parfois dans le vagin, le rectum et la vessie des femmes.
Cette bactérie est sans danger pour la mère, mais peut parfois causer des infections graves chez le nouveau-né.
10 à 30 % des femmes enceintes sont porteuses de la bactérie au niveau vaginal.
Une certaine proportion d’entre elles pourraient la transmettre à leur bébé pendant l’accouchement.
De 1 à 2 % des bébés développeront donc une infection attribuable au streptocoque B.
Dans le cas d’un résultat positif pour le test de dépistage du streptocoque B, une antibiothérapie sera prescrite au moment de la délivrance.
V – Le bilan de péridurale ou bilan d’hémostase
Un mois avant l’accouchement, une prise de sang est demandée pour mesurer :
– Le taux de prothrombine (TP)
– Le temps de céphaline activée (TCA)
– Le temps de saignement (TS)
L’objectif est de s’assurer qu’il n’existe pas une anomalie de la coagulation sanguine qui pourrait exposer à une complication en cas d’un accouchement par césarienne ou lors de la pose de la péridurale (éviter un hématome par exemple).
Après l’accouchement :
VI – Test de Kleihauer
Chez les femmes enceintes » rhésus négatif » qui portent un enfant dont le « rhésus » est positif, le test de Kleihauer permet, après l’accouchement, de quantifier le nombre de globules rouges fœtaux passées dans le sang maternel et d’adapter le traitement préventif nécessaire (injection d’anti-D).
Pr. Salim Djelouat
Pr. en analyses médicales et Biomédicale
Expert médical certifié en médecine, santé et bien-être – Ooreka – Paris
Psychothérapeute
Auteur scientifique, conférencier
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