POUR QUELLE CHOIX D’ UNE MÉTHODE CONTRACEPTIVE
Pr. Salim Djelouat
Expert médicale en médecine, santé et bien-être – Paris –
Auteur scientifique
salimdjelouat@mail.com
SOMMAIRE
I – CHOIX D’UNE MÉTHODE CONTRACEPTIVE
II – QUELS SONT LES RISQUES D’UNE CONTRACEPTION PAR PILULES CHEZ LA FEMME DIABÉTIQUE ?
III – COMMENT CHOISIR UNE MÉTHODE CONTRACEPTIVE ?
IV – POUR QUEL TYPE DE PILULE CHOISIR ?
V – QUELS SONT LES CONTRE-INDICATIONS PAR UNE CONTRACEPTION ŒSTROPROGESTATIVE ?
VI – QUELS SONT LES AUTRES MOYENS CONTRACEPTIFS ?
1 – Le dispositif intra-utérin
2 – La cape cervicale
3 – Les spermicides
4 – Le préservatif féminin
5 – Le diaphragme
6 – La stérilisation tubaire ou ligature des trompes :
VII – QU’APPELLE-T-ON CONTRACEPTION D’URGENCE ?
I – CHOIX D’UNE MÉTHODE CONTRACEPTIVE
La contraception chez la femme diabétique est une nécessité et doit surtout être efficace.
Chez la femme diabétique, les grossesses doivent être prévues et surtout doivent arriver à terme dans le meilleur équilibre glycémique possible, afin d’éviter les complications liés à l’hyperglycémie, tant chez la mère que chez l’enfant.
Les principales complications sont –
– Complications dégénératives du diabète au cours de la grossesse
– Risque gravidique
– Risque fœtal…
II – QUELS SONT LES RISQUES D’UNE CONTRACEPTION PAR PILULES CHEZ LA FEMME DIABÉTIQUE ?
Les principaux risques d’une contraception chez la femme enceinte sont des risques vasculaires (thrombotiques).
Ces risques interdissent en principe la contraception chez la femme diabétique.
Si une connaissance plus précises des risques vasculaires est connue, ce type de contraception peut être proposée à certaines femmes diabétiques qui le désirent, car il est le plus simple et le plus acceptables que les autres.
III – COMMENT CHOISIR UNE MÉTHODE CONTRACEPTIVE ?
Le choix entre les différentes méthodes contraceptives, doit tenir compte :
– Des désirs de la femme
– De son âge
– De son expérience
– De sa vie sexuelle
– De l’existence ou non de facteurs de risques cardio-vasculaires
Et
– Surtout d’éventuelles complications du diabète.
IV – POUR QUEL TYPE DE PILULE CHOISIR ?
1 – Pilules à base d’estroprogestatifs
La meilleur pilule et celle qui fait varier les dosages des hormones (œstrogènes et progestatifs), afin d’obtenir le meilleur effet contraceptif avec des effets secondaires cardio-vasculaires minimaux.
La tendance c’est de prescrire des pilules très peu dosées en œstrogènes dont la composition avoisine les 30 µg, voir 20 µg et même moins.
Il existe aujourd’hui des pilules avec des progestatifs dits de 3ème génération (desogestrel, gestodene).
Malheureusement ces pilules restent chères et leur avantage n’est pas très clairement démontré.
Conseils –
1 – Prendre une pilule dosée à 30 µg, voir 20 µg d’œstrogènes.
2 – Suivre le conseil de votre médecin gynéco-obstétricien.
2 – Pilules à base de progestatifs faiblement dosés (micro-progestatifs)
La crainte d’un risque vasculaire lié à l’utilisation d’œstroprogestatifs fait souvent préférer pour la femme diabétique, la contraception par des progestatifs.
Ce type de pilules ne contient qu’une seule hormone qui est le progestatif.
Leur efficacité est similaire.
Elles doivent être prises en continu et surtout à heure fixe.
Cependant leur emploi est limité par leur mauvaise tolérance gynécologique et Leur absence de sécurité contraceptive en cas d’oubli.
En effet, un minimum de 3 heures de retard dans la prise de la pilule, fait courir un risque de grossesse.
C’est pour cette raison que des progestatifs dérivés de la 19- norprogestérone (macroprogestatifs) constituent une méthode de contraception de plus en plus utilisée chez la femme diabétique, en particulier après 40 ans, lorsque le stérilet est contre-indiqué.
V – QUELS SONT LES CONTRE-INDICATIONS PAR UNE CONTRACEPTION ŒSTRO -PROGESTATIVE ?
Les contre-indications formelles sont –
– Mauvais équilibre du diabète
– Hypertension artérielle associée
– Surpoids
– Diabète compliqué
– Tabagisme
VI – QUELS SONT LES AUTRES MOYENS CONTRACEPTIFS ?
Le recours à une contraception non hormonale sera envisagé sera envisagée chez une diabétique nullipare, ayant des rapports sexuels épisodiques ou désirant une protection contre des infections sexuellement transmissibles.
Les principaux moyens sont :
1 – Le dispositif intra-utérin
C’est la méthode de choix chez la multipare dont le diabète est bien équilibré.
Il reste réservé aux femmes vivantes en couple stable et surtout ayant déjà eu des enfants.
Il est contre indiqué en cas d’antécédents infectieux pelviens ou chez la femme ayant eu des grossesses extra-utérines.
Le dispositif intra-utérin peut faire courir le risque infectieux chez la femme diabétique.
2 – La cape cervicale
La cape cervicale (en silicone) se glisse dans le vagin, au contact du col de l’utérus, pour empêcher le passage des spermatozoïdes vers l’intérieur de l’utérus.
3 – Les spermicides
Les spermicides sont des substances qui, comme leur nom l’indique, rendent inactifs ou détruisent les spermatozoïdes.
4 – Le préservatif féminin
Le préservatif féminin fonctionne comme le préservatif masculin : il empêche le passage des spermatozoïdes dans le vagin, et donc la fécondation.
5 – Le diaphragme
Le diaphragme (en latex ou en silicone) se glisse dans le vagin, au contact du col de l’utérus, pour empêcher le passage des spermatozoïdes vers l’intérieur de l’utérus.
6 – La stérilisation tubaire ou ligature des trompes
Elle nécessite une chirurgie.
C’est une méthode à considérer comme définitive, ce qui impose une information complète et un délai de réflexion.
Cette méthode doit rester la plus rare possible.
VII – QU’APPELLE-T-ON CONTRACEPTION D’URGENCE ?
La contraception d’urgence est une méthode de rattrapage qui vise à éviter la grossesse après un rapport sexuel non protégé ou en cas d’échec de la méthode de contraception classique.
Elle peut être utilisée dans les 72 heures qui suivent le rapport sexuel à risque (en absence de contraception, en cas d’oubli de contraception orale ou d’un incident de préservatif).
1 – Comment utiliser cette méthode ?
Le traitement nécessite la prise d’un comprimé.
L’efficacité du traitement est d’autant plus grande qu’il est mis en route rapidement après le rapport non protégé.
C’est pourquoi le comprimé doit être pris le plus tôt possible, si possible dans les 12 heures après le rapport sexuel non protégé, et dans les 72 heures (3 jours) au plus tard après le rapport.
Norlevo peut être pris à n’importe quelle période du cycle.
En cas de vomissements survenant dans les trois heures suivant la prise du comprimé, un autre comprimé doit être pris immédiatement.
Après utilisation de la contraception d’urgence, il est recommandé d’utiliser un moyen contraceptif local (préservatif, spermicide, cape cervicale) jusqu’au retour des règles suivantes.
L’utilisation de Norlevo ne contre-indique pas la poursuite d’une contraception hormonale régulière.
Importants –
La contraception la mieux adaptée, dépendra d’une réflexion entre vous, votre diabétologue et votre gynécologue.
Cette méthode ne doit être prescrite qu’exceptionnellement et doit obligatoirement conduire à l’instauration d’une contraception fiable et adaptée.
Pr. Salim Djelouat
Medical Analyst and Bioclinicist
Certified Medical Specialist in Health, Fitness, and Physical Therapy – Paris –
Psychotherapist
Scientific author
Webmaster and blogger
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