DE L’ANTIQUITÉ À NOS JOURS
Salim Djelouat
Professor Medical Analyses and Medical bacteriology / Scientific Author / knolAuteur
Collaborateurs
Patrice Bouyrat Demars
Développeur web, Agen
Marc Boizeau
IT Project Manager, Paris
DÈS L’ANTIQUITÉ, LE PHILOSOPHE ARISTOTE
Était parvenu à la conclusion que les animaux et les plantes, si complexes soient-ils, sont formés de peu d’éléments qui se répètent dans chacun d’entre eux.
Et posa même le postulat de l’idée d’une contagion invisible par des agents infectieux, mais ne put apporter la preuve.
Des siècles plus tard, avec l’invention de la lentille puis du microscope, il a été possible de confirmer ces hypothèses par l’observation directe.
1546, GIROLAMO FRACASTORO (1483 – 1553)
Médecin et poète italien, beaucoup plus connu pour ses traités de philosophie et ses poèmes latins, parle de ‘séminaria’ appellation pour des germes vivants qui seraient à l’origine de certaines maladies.
C’est d’ailleurs dans l’un de ses poèmes qu’il tire le nom de syphilis.
En Italie et à cette même époque, les prostituées étaient déjà surveillées pour éviter la transmission de cette maladie.
À cette même époque les notions de règles d’hygiène que nous connaissons aujourd’hui, étaient pratiquement inexistantes
AU XVIÈ SIÈCLE, VON HUTTEN et PARACELSE
Affirmèrent l’existence de germes vivants invisibles, mais leurs idées n’eurent guère de succès.
EN 1590/98, les hollandais ZACHARIAS JANSEN et son fils HANS
Profitant de leurs compétences de fabricant de lentilles, invente un système optique qui va bouleverser la biologie : le microcroscope.
EN 1658, ATHANASIUS KIRCHER (1602 – 1680)
Un jésuite allemand, affirma avoir observé au microscope dans le sang des malades « une innombrable éclosion de vers qui sont imperceptibles à l’œil », responsables selon lui de la peste.
EN 1660, ANTON VAN LEEUWENHŒK (1632 – 1723)
À ouvert la voie à l’exploration scientifique du tout petit et ce grâce aux modifications qu’il apporta au microscope créé par la famille Jansen.
Il fut ainsi l’un des premiers à décrire des bactéries et les protozoaires, à détecter les globules du sang et la circulation dans les pattes de grenouille et à observer les fibres nerveuses et les cellules de l’épiderme.
Il fut donc le premier à décrire les microbes. *
EN 1665, ROBERT HOOKE (1635 – 1703)
Découvre la cellule et ce grâce aux modifications apportées au microscope.
Dans son ouvrage intitulé « Micrographia », daté de 1667, il nomma « cellules » les plus petites unités structurelles de la vie.
La découverte de Hooke marqua le début de la théorie cellulaire, selon laquelle tous les êtres vivants sont formés de cellules.
EN 1796, EDWARD JENNER (1749 – 1823)
Avait découvert que l’injection d’une préparation de vaccine, une forme de variole bénigne de la vache, protège l’homme contre la variole humaine, très répandue à l’époque.
Il faut noter que les chinois avaient découvert ce phénomène des centaines d’années plus tôt.
1828 : CHRISTIAN GOTTFRIED EHRENBERG, (1795 – 1876)
Naturaliste et zoologiste allemand, utilise pour la première fois le terme de bactérie.
Pendant près de 30 ans Ehrenberg examine des échantillons d’eau, de sol, de sédiments et de roches, ce qui lui permet de décrire plusieurs centaines de nouvelles espèces, entre autres des flagellés tels que les Euglena, des ciliés : Paramecium aurelia et Paramecium caudatum et un grand nombre de minuscules fossiles, qu’il décrit dans près de 400 publications.
Il est particulièrement intéressé par un groupe des protistes : les diatomées, mais il a aussi étudié et nommé beaucoup d’espèces de radiolaires.
Avant qu’Ehrenberg ne fasse ses études on ne sait pas que des masses considérables de roches sont composées d’espèces minuscules d’animaux ou de plantes.
Il a aussi démontré que la phosphorescence des mers est due à des organismes vivants.
Il est le premier titulaire de la médaille Leeuwenhoek en 1877.
EN 1835, AGOSTINO BASSI
Avait déjà établi le lien entre maladies infectieuses et microbes.
Il s’intéressa à une maladie du ver à soie et découvrit qu’elle était due à un champignon et qu’elle était contagieuse.
En 1844 il tira des conclusions similaires concernant la rougeole, la syphilis, la peste et la variole qu’il attribuait à des « parasites vivants ».
Ces travaux n’eurent pourtant aucune audience dans le monde scientifique et il mourut totalement ignoré.
EN 1839, MATTHIAS SCHLEIDEN (1804 – 1881) et THEODOR SCHWANN (1810 – 1882)
Établirent la théorie cellulaire, selon laquelle tous les organismes – qu’ils soient simples comme les Bactéries ou complexes comme les plantes et les animaux supérieurs – sont formés de cellules et de produits cellulaires.
Certains d’entre eux sont formés d’une unique cellule autonome (ce sont les organismes unicellulaires), tandis que d’autres sont formés de plusieurs cellules différenciées du point de vue de la forme et des fonctions (ce sont les organismes pluricellulaires).
L’ABBÉ LAZZARO SPALLANZANI (1729 – 1799)
Ce savant fut le premier à cultiver des microbes en utilisant un milieu nutritif.
Il faisait pousser des microorganismes dans du jus de viande placé dans une bouteille.
Il démontra à cette occasion que les microbes ne poussent pas si le jus de viande a été bouilli et reste à l’abri de l’air.
En revanche, si le liquide vient en contact avec l’air, les microbes se développent.
Il réfutait ainsi la théorie de la génération spontanée tenue pour acquise à cette époque.
Toutefois, la bataille de la génération spontanée aura encore de beaux jours puisque Pasteur s’attellera à la même tâche un siècle plus tard.
Il faut d’ailleurs noter qu’il utilisera des techniques très semblables à celles mises en œuvre avant lui par Spallanzani.
Enfin, notre abbé, décidément très fécond, montra que les microbes se multiplient en se divisant en deux, puis encore en deux.
C’est la raison pour laquelle ils envahissent rapidement le milieu de culture.
À la suite des travaux de Spallanzani, divers chercheurs observent et décrivent des microbes tandis que s’améliorent les microscopes mais leur importance écologique, épidémiologique et économique reste insoupçonnée.
EN 1846, IGNACE SEMMELWEIS (un obstétricien hongrois)
Réussit à faire passer dans sa maternité la mortalité des accouchées de 27 % à 0.23 % simplement en exigeant des sages-femmes et des étudiants en médecine chargés d’examiner les patientes qu’ils se lavent les mains à l’eau de Javel.
La découverte de l’antisepsie ne lui vaut aucune reconnaissance : exigeant de son patron qu’il se soumette à la même hygiène, il est révoqué.
Devenu fou, il mourra d’une infection suite à une coupure faite au cours d’une dissection.
Le romancier CÉLINE en a fait sa thèse de doctorat en médecine.
EN 1863, DE CASIMIR DAVAINE (1812 – 1882)
Au contraire des travaux d’Agostino Bassi déclenchèrent une polémique.
Il démontre que le charbon du mouton est dû à une bactérie et qu’il peut être transmis expérimentalement au lapin.
Mais ses résultats étaient inconstants et la maladie localisée à des zones bien précises.
Ses contradicteurs prétendent que la présence des bactéries dans le sang est une conséquence et non la cause de la maladie.
ROBERT KOCH (1843 – 1910) médecin allemand
Résout l’énigme en montrant que le bacille du charbon forme des spores, organes de résistance capables de survivre dans les sols et d’infecter de nouveaux animaux en s’y développant.
R. Koch peut être considéré comme le véritable fondateur de la microbiologie.
C’est lui qui développa les principales méthodes encore utilisées aujourd’hui :
– Milieux nutritifs adaptés à toutes sortes de bactéries
– Culture des bactéries sur milieu solide
– Colorations spécifiques etc.
On lui doit, entre autre, la découverte du bacille de la tuberculose et du vibrion du choléra.
Mais, en France et presque un peu partout dans le monde, c’est le nom de PASTEUR qui reste attaché à la naissance de la microbiologie.
1857-1876 : LOUIS PASTEUR
Met en évidence les rôles des microorganismes dans la fermentation lactique et alcoolique. Il développe les techniques de pasteurisation et de stérilisation lui permettant la mise en place de cultures pures de microorganismes.
La possibilité de culture a permis de démontrer que la génération spontanée était une aberration.
1877-1895 : LOUIS PASTEUR
Démontre que des maladies sont la conséquence de la présence de ces micro-organismes.
Il était persuadé que certaines maladies contagieuses pouvaient être dues aussi à des microorganismes.
N’étant pas médecin, il ne voulait pas se lancer dans leur étude lorsque le ministère de l’agriculture lui demanda d’étudier la pébrine, maladie contagieuse des vers à soie et péril économique.
Après avoir résolu ce problème, il s’attaqua à d’autres maladies contagieuses.
Il découvrit alors les microorganismes agents de diverses maladies aussi bien de l’Homme que des animaux (staphylocoque des furoncles et de l’ostéomyélite, streptocoque de la fièvre puerpérale, cette maladie combattue par les mesures d’antisepsie de Semmelweis, choléra des poules etc.).
1880/81, LOUIS PASTEUR
En étudiant le choléra des poules, il découvre que l’injection d’une préparation vieillie du microbe protège les animaux contre l’infection.
Il appelle le phénomène « vaccination » en hommage à EDWARD JENNER
Le 31 mai 1881, devant une foule de journalistes, de médecins et de vétérinaires, il injecte une culture virulente de charbon à 48 moutons dont 24 ont reçu au préalable une préparation atténuée.
Deux jours plus tard, 22 des moutons non traités sont morts, 2 sont à l’agonie tandis que les 24 vaccinés restent bien vivants.
1882 : ROBERT KOCH
Met en évidence le bacille responsable de la tuberculose (Mycobacterium tuberculosis).
Il a établi les règles (toujours utilisées) qui permettent de démontrer rigoureusement qu’une bactérie donnée est à l’origine d’une infection.
En 1883, au cours d’une expédition en Égypte, Il isole l’agent microbien du choléra (Vibrio cholerae) avec l’aide de GAFFKY et de BERNHARD FISCHER.
Il prouve, peu après, le rôle de l’eau dans la transmission de la maladie
1884 : HANS CHRISTIAN GRAM
Développe une technique de coloration qui est la plus utilisée dans l’étude et la classification des bactéries en deux grands groupes : les bactéries Gram positives et celles Gram négatives (vous aussi vous allez avoir des doigts tout bleus…).
1912 : PAUL EHRLICH
Découvre le premier traitement efficace (dérivé d’arsenic) contre la syphilis. C’est la première fois qu’on traite avec un agent chimiothérapeutique une maladie bactérienne.
1917 : FREDERICK TWORT ET FELIX
Découvrent les premiers bactériophages
1928 : FREDERICK GRIFFITH
Découvre la transformation bactérienne et établit les fondements de la génétique moléculaire.
1929 : ALEXANDER FLEMING
Découvre les propriétés antibactériennes de la pénicilline produite par Penicillum.
L’humanité entre dans l’ère des antibiotiques.
1944 : ALBERT SCHATZ ET SELMAN WAKSMAN
Découvrent un autre antibiotique : la streptomycine qui sera bientôt utilisée contre la tuberculose.
1960 : FRANÇOIS JACOB, DAVID PERRIN, CARMEN SANCHEZ ET JACQUES MONOD
Proposent le concept d’opéron pour le contrôle de l’expression des gènes bactériens.
1977 : CARL WOESE
Étudie l’ARN ribosomal pour découvrir une troisième forme de vie, les Archaea, distincte génétiquement des bactéries et des eucaryotes.
1986 : KARY MULLIS
Invente la technologie de P.C.R (Polymerase Chain Reaction), en utilisant une enzyme de la bactérie Thermus aquaticus.
1995 : CRAIG VENTER ET SES COLLÈGUES DU TIGR
Réussirent le séquençage complet du premier génome bactérien (Haemophilus influenzae).
La microbiologie entre dans l’ère de la génomique
Pr. Salim Djelouat
Pr. en analyses médicales et Bioclinicien
Expert médicale en médecine, santé et bien-être – Paris –
Psychothérapeute
Auteur scientifique
Webmaster et blogueur
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