TOUT CE QUE VOUS AVEZ VOULU SAVOIR SUR LA GLYCÉMIE POSTPRANDIALE,
SANS JAMAIS OSÉ LE DEMANDER
Pr. Salim Djelouat
Expert médicale certifié en médecine, santé et bien-être – Paris –
Auteur scientifique
salimdjelouat@mail.com
Une glycémie très élevée après la prise d’un repas est un problème très courant chez les personnes atteintes de diabète.
Plus de 80% de personnes atteintes de diabète de type 2, ont un taux de glycémie assez élevé après la prise d’un repas.
Ces résultats sont alarmants, car il existe une corrélation entre la glycémie postprandiale et les complications du diabète et plus particulièrement en ce qui concerne les maladies cardio-vasculaires qui sont responsables de la majorité des décès liés au diabète.
I – QUE REPRÉSENTE LA GLYCÉMIE POSTPRANDIALE PAR RAPPORT À LA GLYCÉMIE À JEUN ?
Ces deux dosages ne mesurent pas le même mécanisme de charge en glucose par le corps humain.
1 – La glycémie à jeun –
Représente la production de sucre par le foie à partir des glucides stockés et des graisses (mécanisme de la glycogenèse).
2 – La glycémie postprandiale –
Explore la capacité du foie et des muscles à absorber le glucose ingérés avec les nutriments et de son stockage.
COMMENTAIRE –
En cas de diabète ou d’une disposition à un diabète, normalement les deux mécanismes d’études sont généralement défaillants, mais l’un plus que l’autre (surtout au niveau du stockage).
L’évaluation d’un diabète nécessite donc un examen beaucoup plus objectif, et qui est la glycémie postprandiale.
II – ÉTUDE DE LA PHYSIOLOGIE DU SUCRE DANS LE SANG
1 – Chez un individu « normal » –
La glycémie ne varie que très peu dans la journée.
Après un repas, on note une légère élévation de la glycémie (c’est ce qu’on appelle la glycémie postprandiale).
Cette élévation ne dure pas et s’abaisse en très peu de temps, car l’organisme libère suffisamment d’insuline pour maintenir la glycémie dans la fourchette de normalité.
2 – Chez un individu diabétique ou prédisposant à un diabète –
Cette glycémie postprandiale va durer beaucoup plus longtemps, plus de 2 heures après le repas et son taux peut atteindre 1,40 g/litre jusqu’à 2 g/litre.
III – POURQUOI LA GLYCÉMIE POSTPRANDIALE EST IMPORTANTE À CONNAÎTRE ?
Comme on l’a déjà dit, un taux de glycémie postprandiale, témoigne d’un déséquilibre de la régulation du sucre dans le sang, qui est du, plus particulièrement à :
– Une sécrétion insuffisante d’insuline
– Une baisse de la sensibilité à l’action de l’insuline
– Une incapacité à maîtriser la production de glucose par le foie…
D’autres études ont démontré, quand la postprandiale augmente, les risques de complication du diabète augmentent aussi, c’est donc un facteur plus important à connaitre que la glycémie à jeun pour prédire les accidents coronaires et les accidents cardio-vasculaires (voir plus haut).
IV – QU’APPELLE – T – ON L’INCRÉMENT GLYCÉMIQUE POSTPRANDIAL (IGPP) ?
L’incrément postprandial, appelé encore l’excursion glycémique postprandiale ou encore appelé le delta postprandial est la différence observée entre la glycémie à jeun et la glycémie postprandiale.
Exemples
1er exemple –
Si on prend une glycémie à jeun, dosée à 1.40 g/l et une glycémie postprandiale dosée à 2.00 g /l, le delta glycémique est de 0.60 g/l.
Dans cet exemple, l’intérêt du traitement est de faire baisser cette glycémie postprandiale.
2ème exemple –
Si on dose une glycémie à jeun à 1.80 g/l et une glycémie postprandiale à 2.00 g/l (on remarque que le repas n’a pas fait trop augmenter le taux), dans ce cas, l’intérêt du traitement est de faire baisser la glycémie à jeun.
COMMENTAIRE –
C’est pourquoi, la surveillance de l’efficacité des traitements passe à la fois par le dosage régulier de la glycémie à jeun, qui doit être inférieure à 1,10 g/l, et par le dosage de temps en temps, de la Glycémie Postprandiale, qui doit être inférieure à 1,40 g/l.
V – QUELLES SONT LES CONDITIONS À RESPECTER POUR RÉALISER UN BON PRÉLÈVEMENT ?
Les conditions les plus importantes pour réaliser un bon prélèvement sont:
1 – Prendre son repas habituel : ce qui veut dire ni trop riche, ni trop pauvre en sucre et en graisses.
2 – Se présenter trois heures après au laboratoire pour prélèvement.
VI – VALEUR NORMALE GÉNÉRALEMENT ADMISE*
La valeur normale de la glycémie postprandiale doit être inférieure à 1.40 g/l soit 7.8 mmol/l
VII – VALEUR « ANORMALE »
La valeur anormale de la glycémie postprandiale est supérieure à la valeur normale : 1.40 g/l soit 7.80 mmol/l.
* Valeurs données à titre indicatif, se référer aux laboratoires d’analyses médicales.
VIII – CONCLUSION
Cibler à la fois la glycémie postprandiale et la glycémie à jeun, constituent la plus importante stratégie pour atteindre un contrôle glycémique optimal.
Comme nous l’avons déjà dit, une glycémie postprandiale élevée, inquiète de plus en plus sur la gestion du diabète tant il existe encore des incertitudes concernant le lien entre glycémie postprandiale élevée et les différentes complications.
Il reste cependant que le résultat d’une prise de sang ne suffit pas à lui-même de poser un diagnostic de certitude.
Seul le médecin qui vous a prescrit cette analyse, pourra en évoquer un diagnostic en confrontant les résultats avec son examen clinique (interrogatoire, autres résultats) et pourra toujours demander l’avis d’un bioclinicien qui en est le spécialiste, car on sait qu’une élévation d’un taux de la glycémie à jeun, ne reflète par forcément une anomalie.
Dans le cadre d’une exploration glycémique approfondie, l’avis d’un bioclinicien est plus que souhaité.
Pr. Salim Djelouat
Pr. en analyses médicales et Bioclinicien
Expert médicale en médecine, santé et bien-être – Paris –
Psychothérapeute
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